jeudi 31 octobre 2013

Dernières semaines de stage

Par manque de temps nous n'avons pas pu écrire un article pour toutes les semaines restantes mais nous allons brièvement vous expliquer la fin de notre stage.

Noura:
Je me suis retrouvée à nouveau une semaine en NICU (néonat) puis pour la dernière semaine dans l'hôpital je suis retournée en salle d'accouchement. J'ai eu du plaisir à collaborer avec une népalaise qui revenait de ses trois ans d'étude de sage-femme en Autriche. Il était intéressant de l'entendre me dire qu'il était difficile de se réintégrer dans la culture népalaise après avoir baigné dans la culture européenne. 

Sophie:
J'ai passé une semaine en salle d'accouchement qui était malheureusement une semaine très calme au niveau des naissances. Mais toutefois intéressante au niveau de la prise en charge postnatale qui est fort différente de chez nous. 
J'ai gardé le meilleur pour la fin: la néonat! Cette expérience a confirmé mon choix d'accompagner les tout petits et m'a aussi fait apprécier les soins aigus que je redoutais fortement!  


Audrey:
J'ai passé une semaine en néonat avec Noura! J'étais très contente de l'avoir auprès de moi car rien que l'idée de me retrouver seule auprès de ces prématurés et bébés plutôt mal en point m'angoissait! Elle connaissait déjà bien le service et a donc bien pu m'en expliquer le fonctionnement! Je suis très contente d'avoir relevé ce challenge car je n'aurai pas l'occasion de le faire en Suisse et aussi parce que cela a confirmé que ce n'était pas forcément un domaine pour moi!


Pour la dernière semaine en hôpital je suis repartie retrouver l'équipe des urgences. Cela a été une semaine fort intéressante avec beaucoup de situations différentes: accident de bus, coupure, urgences gynéco, fractures, etc.


Prochain article sur notre semaine de santé communautaire où nous avons passé quelques jours dans des sortes de dispensaires un peu partout dans le Népal!


vendredi 25 octobre 2013

Katmandou

Sur un de nos jours de congé nous nous sommes rendues à Katmandou pour une journée qui s'annonçait magnifique! Nous avions rendez-vous à 6h à l'aéroport de Katmandou pour prendre un petit avion qui allait nous emmener voir la chaîne de l'Himalaya! Il avait plu les jours précédents, nous n'étions donc pas sûres de pouvoir quelque chose! Mais on a eu beaucoup de chance et le ciel était parfaitement découvert! On s'en est pris plein les yeux, on a vu l'Everest! Impressionnant, mais au final ce n'est qu'une "petite" pointe qui dépasse de quelques mètres les autres montagnes autour!




Après le vol et toutes ces émotions nous sommes allées déjeuner dans une restaurant près de Thamel. Puis le programme de la journée s’annoncait assez chargé : visite du « Monkey Temple », de la plus grande stupa d’Asie et de Pashupatinath, l’endroit de Katmandou où les corps sont incinérés.
Le temple des singes est comme son nom l’indique un lieu religieux où des centaines de singes sont en liberté et grimpent sur les statues de Buddha ou de Ganesh ! Ils ne sont pas du tout peureux, il est donc facile de les approcher ! Après avoir grimpé des escaliers très très raides nous sommes arrivées au sommet où se trouve un stupa qui s’apelle Swayambhunath. C’est un grand monument de couleur rouge, blanche et doré avec les yeux de Buddha peint.


Monkey Temple

Puis nous nous sommes rendues de l’autre côté de Katmandou pour visiter le plus grand stupa d’Asie. Il s’apelle Bodhnath et comme tout les monuments religieux il faut penser à les contourner dans le sens des aiguilles d’une montre !

*Anectode : d’habitude ce sont nous qui prenons des photos de tout les monuments mais aussi des gens. Cette fois-ci, c’est Audrey qui a été prise pour cible par une famille népalaise et qui a du poser avec la grand-mère, la sœur, la tante, les petits-enfants, etc. Plutôt étrange comme sensation ! *


Devant le plus grand stupa d'Asie

Pour terminer en beauté notre journée nous sommes allées visiter Pashupatinath, temple hindou le plus important et le plus grand du Népal. Il se trouve aux bord des eaux sacrées de la Bagmati, rivière dans laquelle sont jetées les cendres des défunts. C’était une visite fort enrichissante car un guide était présent.
Pashupatinath
Aux abords du temple, se trouve une sorte de maison de retraite qui accueille plus de 300 personnes âgées pauvres ou sans famille. Nous avons eu la chance d’aller visiter cet endroit qui nous a paru hors du commun. C’est une sorte d’EMS géant dans une immense cour intérieure. Les papis et les mamis se partagent des chambres et vu les cris que l’on pouvaient entendre, la cohabitation ne semble pas toujours très évidente ! C’était la petite touche infirmière de notre journée !


"EMS" népalais =)


jeudi 24 octobre 2013

Semaine 4


Noura et Sophie:
Nous avons passé notre 4ème semaine de stage en médecine pédiatrique. Ce service n’est pas comme un service de pédiatrique que l’on a habitude de voir en Suisse, c’est une immense qui contient des lits alignés où mamans et enfants dorment. Les lits étaient toujours occupés et à chaque fois qu’un enfant sortait, un nouvel était admis. Cette semaine-là, il  y avait 5 étudiantes infirmières dans le service, avec pour toutes, l’envie de pratiquer des soins. Il nous a été plutôt difficile de se faire une place dans l’équipe et autant dire que les soins techniques ne seront pas réservés. Malgré tout, nous souhaitions apporter quelque chose à ses enfants, pouvoir les accompagner dans leur rétablissement d’une manière ou d’une autre. Nous allions y passer une semaine entière alors il fallait que l’on se rende utile. Très vite, nous nous sommes mise d’accord sur le fait qu’il fallait distraire ces enfants. Certains étaient grands (12-16 ans) et pourraient se changer les idées avec une activité ludique. Nous avons pensé au dessin et au bricolage. 
Après notre toute première journée terminée, nous nous sommes rendues dans un petit shop de Dhulikhel pour le dévaliser de tout son stock de crayons, papiers de couleurs, colle etc.

Guirlande de bonhommes fabriquée par les enfants 
Le soir même, nous nous sommes mises avec l’aide d’Audrey a découper des bonhommes en carton, des habits, chapeaux, chaussures de toutes les couleurs que les enfants colleront. Ceci dans le but de faire une farandole que l’on accrochera dans la salle de jeux de la pédiatrie. Dès le lendemain matin, nous avons été étonnées de notre succès auprès des enfants. Ils ont commencé à venir timidement vers nous lorsque l’on était au chevet d’un autre enfant pour nous demander des crayons et des dessins à colorier. Petit à petit, tous nous sollicitaient pour que nous leur donnions de nouveaux dessins. Nos ateliers ont plu aux enfants, même aux plus grands, chacun semblait avoir du plaisir à penser à autre chose, ne serait-ce le temps d’un coloriage.




Un enfant de 13 ans nous a particulièrement touché, il s’appelait Binod. Il était atteint de la fièvre entérique et du syndrome de Steven Johnson, une maladie orpheline grave touchant la peau et les muqueuses. Dans le service, les enfants étaient plutôt joyeux et courraient partout, mais il y avait Binod, accompagné de son papa qui semblaient tous deux si tristes. Nous n’avons jamais vu de femme auprès de lui et ignorons s’il avait encore sa maman. Lui et son père ne parlaient pas un seul mot d’anglais. Ils nous observaient avec tout notre matériel de bricolage aller et venir entre les lits des enfants du service. Nous lui avons proposé des crayons et un cahier rempli de dessin qu’il a tout de suite accepté. Il s’est mis à colorier encore et encore et nous demandait d’accrocher ses dessins au dessus de son lit. Chaque fin de journée, il rangeait son cahier et ses trois crayons dans sa table de nuit et attendait notre retour le lendemain pour nous demander de nouveaux dessins. Même si faire des dessins et bricolages avec des enfants peut paraître une chose banale, nous sommes très satisfaites d’avoir pu apporter à ces enfants un peu de joie et de divertissement. Le regard reconnaissant des parents et celui rempli d’étoiles des enfants étaient fort. Cela nous a prouvé tout ce que l’on peut partager avec des personnes d’une culture différente et avec qui la communication verbale et quasi impossible.
Lorsque Binod a quitté le service pour rentrer à domicile, nous lui avons offert une boîte à crayon et un cahier, nous n’oublieront jamais le regard de cet enfant et de son père. 



Audrey:

Et c’est parti pour une semaine en salle d’accouchement ! Ceux qui me connaissent savent que ce n’est pas forcément ma tasse de thé ! Mais c’était l’occasion d’aller assister à des naissances, chance que je n’aurai pas en Suisse !

Autant les urgences ne me stressaient pas du tout, autant cette semaine avec des femmes enceintes et des bébés m’a fait un peu stresser !


Salle d'accouchement (oui les lits sont proches)

Première journée, j’arrive, je me présente, j’aide les infirmières à faire des lits et je me rends dans la fameuse chambre n° 9. (oui, vous savez celle où toutes les femmes crient !) Une horde de 15 étudiantes infirmières népalaises se trouve dans la chambre : elles écoutent les battements de cœur du fœtus, elles comptent les contractions, préparent les perfusions. Tout ça sous l’œil attentif d’une praticienne formatrice. Je ne sais pas trop où me mettre, ni quoi faire. Je croise alors le regard d’une jeune fille d’à peine 18 ans qui se tord de douleurs et qui crie à faire trembler les murs. Je m’approche d’elle et là elle s’agrippe à mon bras et ne me lâche plus ! Je suis restée auprès d’elle plus de deux heures et j’avais l’impression d’avoir des contractions dans mes bras tellement elle les tenaient fort ! Chaque 30 minutes on venait contrôler la dilatation du col et les battements du fœtus. A un certain moment, j’avais l’impression que la jeune fille poussait pendant ces contractions je lui ai donc demandé en népali « goni ? »  (pas sûre que ça s’écrive comme ça) et elle me fait un signe de la tête indiquant que oui. Je soulève le drap, regarde entre ses jambes et là j’ai vu la tête du bébé ! J’ai du crier un truc du genre « the baby is here ». A peine ces mots prononcés, je me suis retrouvée en salle d’accouchement. Mais il aura fallu attendre près de 2h pour voir ce petit garçon naître! Et je vous avoue que j’ai versé ma petite larme quand j’ai vu mon premier bébé naître !
Lit n°3



Lit pour les bébés








Je ne vais pas vous raconter chacun de mes accouchements, car sur ma semaine j’en ai eu plus de 10, dont 5 le dernier jour et 3 pratiquement en même temps. Pendant que la première poussait la seconde arrivait en urgence. Pendant que la première finissait de pousser et se faisait recoudre, la seconde poussait et la troisième arrivait. Pendant que la première buvait son thé, la seconde se faisait recoudre en face de la première (qui buvait son thé) et la troisième donnait naissance à son bébé. Vous avez suivi?Tout me paraissait surréel !
Je suis vraiment super contente d’avoir passé ma semaine là-bas et d’avoir pouponné ces petits bébés ! 



mardi 22 octobre 2013

Semaine 3

Toujours avec un peu de retard mais toujours autant de motivation voici l'article sur notre 3ème semaine de stage.
Noura était en NICU (c'est à dire la néonat) Sophie s'est retrouvée en PICU (les soins intensifs pédiatriques) et Audrey a pu se rendre aux urgences. Sophie et Noura voulaient rajouter quelques informations par rapport à leur semaine passée aux urgences.


Sophie + Noura (suite urgences):
Nous avons effectué notre deuxième semaine de stage aux urgences. Ce fut une semaine riche en émotions et en partages. Nous sommes contentes de l'avoir passées ensemble car nous avons vraiment pu nous soutenir mutuellement et reparler de certains moments particulièrement forts. Parmi les instants qui ont marqué cette semaine nous avons reçu une femme enceinte qui est arrivée en ayant déjà commencé le travail dans l'ambulance, résultat : une petite fille est née par le siège sur un brancard en fer au milieu des urgences. Nous avons eu plusieurs cas étranges de troubles psychiatriques qui se sont présentés. De jeunes personnes arrivant avec des mouvements et hurlement incontrôlés ou au contraire complètement paralysées, nous avons eu comme explication que ceci était sûrement un trouble de la conversion, un trouble psychiatrique inconscient survenant chez les jeunes et étant très souvent un "appel au secours". Autant vous dire que c'était très impressionnant à voir et les proches nous ont particulièrement touchés tant ils s'impliquaient dans les soins tout en étant si impuissants. À la fin de cette semaine, nous avons assisté l'équipe durant la réanimation cardiaque d'un enfant de 5 mois qui n'a malheureusement pas survécu. Nous n'entrerons pas dans les détails mais nous avons particulièrement été choquées de cet épisode et n'avons pas reçu de soutien de la part de l'équipe. Malheureusement pour les soignants, le décès d'un enfant doit certainement être courant dans un service tel que les urgences. D'autant plus qu'ici, les népalais n'ont pas du tout la même approche que nous concernant la mort. C'est pourquoi, nous ne jugeons pas les soignants mais nous exprimons simplement notre ressenti. Cette semaine nous a vraiment montré l'importance de partager et de mettre des mots sur ce que nous vivons en stage. Si l'équipe n'est pas toujours disponible, heureusement il y a toujours l'oreille d'une amie ou d'une maman pour se confier...

Audrey:
Je pense que Sophie vous a déjà bien expliqué le fonctionnement des urgences je ne vais donc pas écrire une tartine sur le sujet! Mais c'est vrai que je garde un souvenir assez marquant de cette semaine. J'y ai vu des choses qui relèvent vraiment de l'urgence: accident de la route, fractures, brûlure aux 2ème et 3ème degrés, etc. et grâce à l'équipe absolument géniale j'ai pu être au coeur de cette action! Il y avait comme partout, des journées chargées où trois patients devaient se partager un même lit et d'autres où il n'y avait strictement rien à faire et où les proches des quelques patients présents dormaient sur les autres lits!
Au-delà du stress de l'urgence et des situations difficiles à vivre, il y avait juste des moments qui me donnaient l'impression d'être dans un autre monde! Par exemple, une jeune femme enceinte venait pour une consultation gynécologique en urgences suite à des saignements. Nous l'installons dans la petite salle prévue pour ce genre de consultations, le médecin enfile ces gants stériles et prend un spéculum pour l'examen physique. En plein milieu de l'examen, la femme de ménage des urgences entre dans la petite salle s'appuie sur sa panosse et regarde avec nous le déroulement de l'examen! 
Ou alors lorsque deux accidentés de la route arrivent aux urgences tout les proches de tout les patients se rassemblent et tout le monde vient voir ce qui se passe! 
Bref c'est ce genre de petits moments qui me faisaient sourire intérieurement car je ne pouvais pas m'empêcher de comparer avec la Suisse et je me disais que ne pourrait jamais arriver chez nous!

Ma semaine a été écourtée par quelques jours de fièvre et de maux de tête mais j'y retourne dans deux semaines et je me réjouis vraiment de ce que je vais pouvoir y voir et y faire!

Noura:
Pour ma 3ème semaine de stage au Dhulikhel Hospital je suis dans le département de médecine pédiatrique mais dans le service des soins intensifs de néonat. J'adore les bébés et aime tout particulièrement travailler avec les tout petits, les nouveaux-nés. Cependant, j'appréhendais ma semaine, je ne savais pas quel type de problématique aurait les bébés en néonat au Népal. Je me suis dit: "lance toi et tu verras bien!"
C'est ce que j'ai fait, de toute façon je n'avais pas tellement le choix j'ai envie de dire...
C'est le premier service dans lequel on me voit arriver car c'est une petite chambre avec 10 petits lits et seulement deux infirmières. Chaque jours, je choisissais une des deux infirmières et l'assistait pour la journée. Le premier jour, j'ai bien observé leurs pratiques (donner le bain, donner à manger, les médicaments, etc.) afin de bien les assimiler. Car j'avais compris que dans ce service j'allais être utile et pouvoir aider. Les bébés étaient pour la plupart tout, tout, tout, tout petits. Déjà qu'au Népal ils sont déjà plus petits, de par la taille de leurs parents, mais en plus ils sont pour la majorité prématurés.

* Anecdote: les lits des bébés ont une lumière chauffante placée bien au-dessus de la tête de tout le monde, mais parfaitement à la hauteur de la mienne afin que je me la tape très régulièrement! C'est quelque chose qui les faisaient beaucoup rire en tout cas! *

Préparation du lait
Certains des bébés n'étaient pas assez matures et devaient être sous surveillance, d'autres avaient des problèmes respiratoires, cardiaques et bien d'autres choses encore. Ce sont des enfants très fragiles, il faut donc toujours veiller à ce qu'ils soient bien. Je prenais toujours bien connaissance du dossier avant de prendre des responsabilités.

J'ai donné des bains, je leur ai donné du lait, je l'ai ai calmé lorsqu'ils pleuraient. Car les parents, à part regarder leur bébé par la vitre, ils ne peuvent pas avoir de contact avec leur enfant. J'ai aussi averti le personnel soignant quand j'ai constaté qu'un petit bout n'allait pas bien; malheureusement  une fois ça n'a pas suffit! J'ai vécu deux décès cette semaine-là. Ca n'a pas été facile à gérer, de plus que la barrière de la langue ne me permettait pas toujours de comprendre le comment du pourquoi! Certes, parfois, certains décèdent. Mais heureusement, bien souvent les enfants peuvent être sauvés!
Au final, une semaine pleine d'émotions mais surtout une très belle expérience!!!

Sophie:

Après notre semaine aux urgences, j’ai passé ma semaine dans l’unité des soins intensifs pédiatrique. C’est une très petite unité qui compte seulement deux lits et une seule infirmière y travaille. Il y a des enfants âgés de 0 à 18 ans. Durant cette semaine, je me suis occupée de deux enfants (une fille de 6 mois et un petit garçon d’un mois), tous deux souffraient d’infection au système respiratoire. Le garçon était intubé et donc endormi, c’était très impressionnant de voir ce petit corps inerte relié à des dizaines de tuyaux.
Sophie prête pour une journée en NICU

J’ai eu la chance d’accompagner ces deux enfants dans une évolution plutôt positive de leur état de santé. La petite a été transférée dans le service de médecine pour des suites de soins et j’ai assisté à l’extubation et le réveil du petit garçon, qui se remet gentiment. Lorsqu’il était encore intubé, ses parents ne pouvaient pas être à ses côtés, ils passaient leurs journées à l’observer derrière la vitre. C’était dur de voir un si petit bout, dans un si grand lit, sans aucun contact avec ses parents. Au début, la maman m’observait lorsque j’étais auprès de son fils, elle avait très peu d’expression dans le visage. Petit à petit, elle m’adressait un sourire et des petits signes de la main. Ma semaine terminée, il allait être transféré en médecine lui aussi. Malheureusement il a dû retourner aux soins intensifs. Je passe régulièrement le voir derrière la vitre, mon petit Kamal qui se bat comme un chef, accompagné de ses parents qui m’adressent à chaque fois un magnifique sourire. 

vendredi 18 octobre 2013

En route pour Chitwan

Nous avons eu congé vendredi pour cause de fête nationale (Dasain). C'est un peu l'équivalent de Noël chez nous: tout le monde se rend dans sa famille et s'achète de nouveaux habits! Partout on voit d'immenses balançoires qui sont construites spécialement pour cette occasion!
Tout ça pour dire que nous avions enfin un week-end de trois jours. Nous nous sommes donc organisées un petit voyage de trois jours entre filles à l'autre bout du Népal! 
Vendredi matin, 5h30 nous avons pris la loooongue route en direction de Chitwan et après une pause déjeuner à 9h (où nous avons mangé des patates grillées, des nouilles aux légumes et du dhalbat), 3 pauses pipi nous sommes enfin arrivées à destination!

Coucher de soleil depuis la terrasse de l'hôtel

L'hôtel dans lequel nous logions était rempli de touristes et on a presque pensé "Oh mon Dieu, des gens blancs partout!" C'est vrai qu'à Dhulikhel on est un peu comme à la maison, les gens dans la rue nous connaissent et nous disent bonjour et après un mois on a du croiser au maximum 10 touristes! Le contraste a donc été saisissant! ;-)


Centre d'élevage des éléphants

Au programme de ce superbe week-end:

    - Visite du centre d'élevage des éléphants
    - Canoe sur la rivière
    - Marche dans la jungle
    - Safari en jeep
    - Baignade avec les éléphants
    - Safari à dos d'éléphants

Canoe 

Sophie, Anouck et Géraldine

Autant vous dire qu'il y a pire comme moment! Le bilan de ce petit week-end est plus que positif. Avec la chaleur et l'humidité on avait plutôt l'impression d'être en Afrique! Et c'est assez impressionnant de se trouver au milieu de cette jungle avec palmiers, bananiers et hautes herbes et de voir au loin des sommets de plus de 6000 mètres d'altitude! En plus, on a vraiment eu beaucoup de chance parce que sur les deux safaris qu'on a fait on a pu voir 4 rhinocéros à moins de 15 mètres! Autant dire que c'est ce qui s'appelle avoir beaucoup de chance, car à cette période de l'année les herbes sont tellement hautes qu'il est vraiment difficile d'en croiser! 


Rhino lors du safari en jeep!

Rhino lors du safari à dos d'éléphant!

Ce week-end prolongé et chargé nous a malgré tout permis de bien nous reposer et de prendre un peu de temps pour nous! Le fait d'être dans un endroit avec des paysages totalement différent nous a vraiment donné la sensation d'être quelques jours en vacances!



jeudi 10 octobre 2013

Semaine 2

Avec un peu (beaucoup) de retard voici l’article sur notre 2ème semaine de stage ! Le temps passe à toute vitesse et nos journées sont toujours bien remplies. Mais on quand même trouvé le temps d’écrire quelques lignes. Sophie est restée aux urgences mais cette fois-ci accompagnée de Noura. L’organisation reste la même, elles ne vont donc pas réexpliquer tout le fonctionnement des urgences.

Par contre Audrey a changé de département et a passé sa semaine en salle d’opération.


Audrey
Lors de notre première semaine, on nous a dit que nous allions tourner dans les services. J’ai donc sauté sur l’occasion pour demander de passer une semaine en salle d’opération. Il est tellement difficile et rare de pouvoir s’y rendre lors d’un stage en Suisse que je n’ai pas hésité longtemps quand on m’a donné le feu vert.
Salle d'opération 1
J’ai été accueillie le dimanche matin (oui, nos semaine commencent le dimanche et non pas le lundi) par des infirmières instrumentistes. Elle m’ont données une magnifique tenue toute verte : haut à ma taille mais pantalon beaucoup trop petit…et oui les népalais sont petits. J’avais donc plutôt un trois-quart qu’un pantalon. Peu importe après la tenue, je devais enfiler une charlotte et un masque.
Salle d'opération 2 
Les opérations ne commencent pas avant 9h, mais avant il y a toute la préparation des salles et du café pour toute l’équipe composée de chirurgiens, infirmières instrumentistes, anesthésistes et étudiants. Je ne vais pas vous décrire toutes les opérations que j’ai vue parce qu’il y en a une plus d’une trentaine mais je peux en citer quelques une : césariennes, cholécystectomie, ablation de calculs rénaux, réduction de fracture et pose de broches, ablation d’abcès et pose de mèches, hystérectomie, biopsies, chirurgie de la main, prothèse de hanche, etc.


Les deux chirurgiennes =)
L’équipe était vraiment formidable et certaines chirurgiens prenaient bien le temps de m’expliquer l’opération en cours. Pour mon dernier jour, Noura m’a rejoint pour pouvoir également assister à quelques opérations. Lors de la pause café, un des chirurgiens a proposé que je l’assiste en lui passant les instruments. Je lui ai expliqué, que contrairement aux étudiantes infirmières népalaises, nous n’avions pas de pratique en salle d’opération et que donc je ne savais vraiment pas faire ça. Mais peu importe, j’ai été très touchée qu’après seulement une semaine il me propose de l’assister.
J'ai été étonnée en bien, parce que tout est parfaitement stérile et ressemble beaucoup à la Suisse, contrairement à certains autres départements où les différences sont plus marquées!

Voilà pour cette deuxième semaine, elle a été à nouveau riche en découvertes et en rencontres. 

mardi 1 octobre 2013

Après le travail

Hier après-midi après une journée de travail plutôt ennuyante pour toutes, nous avons décidé d'enfiler nos baskets et d'aller nous promener.

Sur la crête

Nous sommes tout d'abord montées jusqu'à Kali Temple (un petit temple au-dessus de Dhulikhel, pour y arriver il faut toutefois gravir quelques 800 marches). De là nous avons longé la crête jusqu'au village de Batasé pour enfin traverser sur quelques kilomètres des rizières à perte du vue!



Dans les rizières

Puis après avoir rejoint la route, le chauffeur du bus scolaire local nous a proposé de nous conduire jusqu'à Panauti, notre destination finale, pour la modique somme de 50 centimes. Bon entre temps on a failli faire trois collisions frontales avec des motos, renverser cinq chiens et passer deux fois dans la rivière! Bref, nous sommes arrivées saines et sauves et vu que nous avions un peu d'avance sur notre programme nous nous sommes promenées dans le village de Panauti. 

Les temples de Panauti

Finalement nous avons repris un bus qui nous en emmenées jusqu'à Banepa et un deuxième bus qui relie Banepa à Dhulikhel. Il vaut mieux ne pas être claustrophobe, on devait être serrées comme dans une boîte de sardines! Au final, une petite marche d'environ trois heures de temps qui nous a fait du bien après une journée de travail!

dimanche 29 septembre 2013

Un bon bol d'air frais


Vendredi nous avons (Max, Timour, Anouck, Géraldine et nous trois) quitté le stage un peu plus tôt afin de partir en trek. Depuis Dhulikhel nous avons pris un bus qui nous a amenés à Banepa. Nous avons marché à travers les rizières, les champs de patates, nous avons traversé de nombreux villages. Et enfin nous avons fini par rejoindre Nagarkot à la lampe frontale après plus de 5 heures de marche. 

On the way....

Là nous avons rejoint Mathias, Magnus et Ragnhild qui sont venus en taxi depuis Dhulikhel. Après une bonne douche, un bon repas et quelques bières nous sommes tous allés nous coucher dans le confort d’un hôtel népalais : insectes, humidité et toilettes qui ne marchent pas vraiment ! Nous avons réussi à nous endormir pour nous réveiller quelques heures plus tard à 5h30. Pourquoi si tôt ? Nagarkot est l’endroit le plus élevé de la vallée de Katmandou (2200m) et offre donc une vue imprenable sur la chaine de l’Himalaya. Malheureusement, comme depuis notre arrivée, tout était couvert nous avons donc déjeuné à l’hôtel avant de reprendre un autre chemin pour rejoindre Dhulikhel.

5h30 du matin

Après avoir marché quelques heures dans la forêt puis descendu quelques centaines d’escaliers nous avons tous ou presque du faire face à quelque chose de vraiment horrible. Sur quelques centaines de mètres il y avait de chaque côté du chemin des immenses buissons, et dans ces buissons il y avait (sans mentir) des milliers d’araignées !  Bref moment horrible pour tout le monde et quelques photos à l’appui, pour ceux qui douterait de nous ! ;-)


Là il faut imaginer un "toit" de toiles d'araignées!

Enfin, après plus de 6 heures de marche nous avons enfin rejoint Dhulikhel où Sharmilla (notre logeuse) nous attendait avec un bon plat de pâte ! Dodo pour tout le monde car oui au Népal le dimanche ne fait pas partie du week-end. Pour cette nouvelle semaine, Sophie retournera aux urgences, accompagnée de Noura. Et Audrey passera sa semaine en salle d’opération.

Toute l'équipe en photo!

Semaine 1: la découverte


Voilà déjà une semaine que nous sommes au Népal … l’occasion de vous raconter ce qui s’est passé durant notre stage. On va essayer de le faire assez régulièrement afin de partager ce que nous vivons. Avant de commencer on tenait juste à préciser qu’en aucun cas on ne cherche à critiquer ce que nous pouvons observer en stage. On va écrire nos ressentis, nos émotions, face à certaines situations qui ont pu nous toucher mais on ne veut pas juger ou comparer avec la Suisse. En une semaine, nous avons pu nous rendre compte que les équipes médicales font avec ce qu’elles ont et qu’il manque malheureusement de moyens.

Dès notre arrivée, nous avons pu « goûter » à l’organisation népalaise : quasi inexistante ! Mais c’est ce qui fait aussi le charme du pays ! Après avoir rencontré la responsable nous avons été les trois envoyées respectivement en consultations gynécologique et obstétrique (Audrey), aux urgences (Sophie) et en salle d’accouchement (Noura). 

Avant que chacune de nous explique la journée type de son service, le ressenti général de cette première semaine est qu’il y a beaucoup de différences avec ce que nous connaissons. Il y a des situations touchantes et parfois difficiles à vivre et on se rend compte combien il est important de pouvoir partager ça. On le fait entre nous, mais on a la chance de vivre avec d’autres étudiantes infirmières, des étudiants médecins, dentistes avec qui on peut aussi le soir autour d’un verre parler de notre journée.



Noura
Le service compte trois grandes chambres. La chambre n° 7 contient sept lits avec des femmes qui ont des problèmes gynécologiques, principalement hospitalisées pour avoir fait des fausses couches. La chambre n° 8 accueille les femmes qui ont accouchée par césariennes, elles restent quelques jours sous surveillance. On y trouve 8 lits. La n° 9 est celle dans laquelle les femmes patientent, avec leur ventre rond, avant de passer en salle d’acouchement. Ceci est de la théorie, je retrouvais quotidiennement des femmes avec leur nouveau-né dans chacune des trois chambres. L’équipe est composée de six imfirmières et de quelques médecins, souvent accompagnés d’une gynécologue, qui passe de temps en temps dans le service.
Je vais raconter une de mes journées pour vous donner une petite idée. A 7h je retrouve les infirmières de nuits qui font les transmisions de la nuit aux infirmières de jours, au pied du lit de chacune des patientes concernées. Aussitôt fait, j’enfile les gants et le masque et aide les infirmières à refaire le lit des dames. Lorsqu’il n’y a plus de draps propres, nous retournons le drap.  Lorsqu’on fait les lits, les patientes se mettent à plusieurs devant le lavabo de la chambre et attendent gentillement que nous leur coiffions les cheveux ; une tresse de préférence…J’entend plusieurs futures maman hurler de douleur dans la chambre d’à côté, elles contractent presque toutes ! Nous devons compter la durée des contractions pendant dix minutes en posant simplement la main sur le ventre avec une montre sous les yeux. Cela peut parraître simple mais c’est en fait très dur ; je ne sens absolument rien. Au bout de la 3e patiente, je crois sentir des contractions. Très rapidement trois futures mamans se retrouvent dans la même salle d’accouchement. Tout le monde pousse en même temps ! Les infirmières, avec une formation supplémentaire, sont à leur poste. Ca crie dans tout les sens, je ne sais plus où donner de la tête. Et voilà une première petite tête dehors, toute bleue car le bébé a le cordon autour du coup. L’infirmière tente de stimuler le bébé en frottant son dos, en tapant sous ses pieds et finalement au bout de 15 minutes il se met à pleurer. Une 4e femme est prête à donner naissance alors la maman qui vient d’accoucher doit vite laisser sa place à la suivante. Pendant que certaines soignantes s’occupent des accouchement, les autres se chargent de noter les données concernant les nouveau-nés. Il y a également une infirmière responsable de réceptionner le bébé fraîchement sorti afin de lui prodiguer les soins nécéssaire puis de le présenter à sa maman. Il est déjà 14h, l’heure pour moi de quitter le service.
Il y a une moyenne de vingt accouchements par jours. Autant dire que les journées passent vite !

Audrey
J’ai passé ma première semaine dans le service des consultations gynécologiques et obstétriques. Je n’ai jamais vu autant de femmes enceintes de ma vie (environ 250 en 5 jours).  Le rôle des infirmières consiste à prendre les signes vitaux des femmes puis d’effectuer l’examen clinique durant lequel elles évaluent les semaines de gestation, la position du fœtus. Elles peuvent également prescrire des médicaments et faire des ordonnances. Les femmes sont souvent accompagnées de leur mari ou de leur famille (mère, grand-mère). Quand les infirmières prescrivent des bilans sanguins par exemple, c’est aux membres de la famille ou à la femme enceinte d’aller chercher ses tubes pour les prises de sang, de les amener aux laboratoires, d’attendre et enfin de revenir avec les résultats auprès des infirmières. Il faut donc énormément de patience car le simple rendez-vous obstétrique risque de prendre au minimum une demi-journée. Puis vendredi, j'ai passé la journée dans le département de gynécologie où toute sorte de cas se présentent: beaucoup de femmes enceintes, mais aussi des jeunes filles ou alors des grand-mères. Autant les médecins ou les infirmières pratiquent l'examen clinique. En fin de journée, une infirmière lave tout les spéculums dans le lavabo du service et pour les patientes qui ont reçu les résultats de leurs tests trop tard elle devront revenir le lendemain.
Ca été une semaine plutôt calme où je n'ai pas pu faire grand chose. Mais cela m'a permis de m'imprégner de la vie à l'hôpital et de rentrer dans le bain tout en douceur.


Sophie

Le service des urgences du Dhulikhel Hospital accueille les urgences vitales et non vitales adultes et pédiatriques. Il se résume en une grande pièce munie de dix lits qui peuvent être séparés les uns des autres par des rideaux. On y trouve aussi un box indépendant pour les urgences gynécologiques ainsi qu’une salle de réanimation. Le staff est composé d’infirmières, d’étudiantes infirmières locales, de médecins et d’assistants. J’ai pu observer six grandes catégories de « cas » qui se présentent aux urgences, les problèmes en lien avec : le système respiratoire, digestif, gynécologique, psychologique, les traumatismes divers, les empoisonnements. Je pense que comme dans tous services d’urgences, il y a des moments très calmes et des moments de grande affluence. Il n’est pas rare de voir soudainement plusieurs personnes arriver en masse, à tel point que deux patients soient obligés de partager le même lit ou alors qu’un d’entre eux soit installé sur un tabouret dans un coin. Dans ces moments là, j’étais étonnée de l’efficacité de l’équipe, même dans les moments de stress il y a toujours un soignant pour accueillir et installer un patient qui se présente. Je ne dirai pas qu’il n’y a pas « d’organisation » mais aucun soignant (médecin ou infirmier) n’a de patient attitré, tout le monde s’occupe de tous les patients et le service semble bien fonctionner comme ça. Au Népal, les proches sont très présents auprès des patients, il est rare qu’une personne se présente seule aux urgences. D’ailleurs la famille est particulièrement impliquée dans les soins. Le rôle infirmier auprès du patient consiste en l’accueil et l’installation de ce dernier, la surveillances des paramètres vitaux, l’anamnèse et dans la grande majorité des cas, la pose d’une voie veineuse, l’injection de médicaments et divers examens demandé par le médecin (bilans sanguins et électrocardiogramme). Suite à quoi, le médecin ausculte le patient et prescrit les traitements et matériaux (cathéters, seringues etc.) que les proches devront aller chercher et payer à la pharmacie de l’hôpital. Les proches soutiennent le patient, l’hydratent, le nourrissent, l’accompagnent aux toilettes, le lavent, assistent les soignants, tiennent le haricot, vident le pot de chambre, l’accompagnent aux divers examens d’investigations et amènent eux-mêmes les tubes de sang et d’urine au laboratoire… cela est normal pour les gens d’ici. Une étudiante népalaise n’en revenait pas lorsque je lui ai dit que chez nous ceci relève du rôle infirmier, elle m’a demandé « quoi c’est vous qui emmener les patients aux WC ? »

Salle gynéco aux urgences
Au niveau du matériel, les soignants sont très attentifs à l’économie. Tout matériel est réutilisé pour le prochain (hormis les aiguilles), mais selon les « critères » du Népal, l’asepsie est tout de même respectée lors des soins techniques.
Un point qui m’a interpellée, est la relation entre le soignant et le patient qui est quasi inexistante (toujours en comparaison à la Suisse), même si je ne comprend pas la nature de leurs échanges (car ils parlent en népali), ils restent très superficiels.
Je n’ai pas eu l’occasion de faire un stage dans un service d’urgence en Suisse et je suis heureuse d’avoir vécu cette expérience au Dhulikhel Hospital, aujourd’hui je peux me dire : « travailler aux urgences ?… pourquoi pas ».

Contrairement à Noura et Audrey, je n’ai pas changé de service après la 1ère semaine, je suis restée deux semaines aux urgences et Noura m’y a rejoint après son expérience en salle d’accouchement. 




mercredi 18 septembre 2013

Enfin au Népal!


Après de longues heures d’avion et d’attente dans les aéroports, nous sommes enfin arrivées chez notre logeuse à Dhulikhel. Mais entre temps il nous est déjà arrivé quelques aventures. A notre arrivée à New Dehli nous avons bu notre dernier Starbucks et Sophie a eu la grande joie de déguster un Green Tea Cream (voir photo), elle qui voulait quelque chose de léger comme un petit thé à la menthe par exemple… L’allure n’était franchement pas terrible et le goût n’en parlons même pas !  Après le dernier Starbucks, nous avons mangé notre dernier MacDo, à 1.50 CHF le menu (indien évidemment tout a un petit gôut de cumin, cardamome et curry). Zut, nous nous sommes rendues compte qu’à la fin du repas, que nos boissons étaient pleines de glaçons (surement pas fait avec de l’Evian), alors nous avons pu crier en coeur  : « VIVE LA CHICHI ».


Miam miam

MacDo indien

Lors de notre arrivée à Katmandou, nous n’avons pas pu tout de suite nous rendre à Dhulikhel à cause de manifestations maoïstes dans la ville. Nous avons donc patienté quleques heures dans un hôtel avant qu’une voiture vienne nous chercher. On a pas encore compris comment toutes les valises ont pu arriver à bon port mais l’essentiel c’est qu’elles soient là.


Notre taxi

Nous voulions voir quelque chose de différent en allant à l’étranger…nous avons été servies. Entre les odeurs de pollution, d’animaux, de nourriture, la façon de conduire des népalais (tout se fait à coup de klaxon, il n’y pas vraiment de sens de conduite, pas de priorités donc on a failli percuter 5 camions, 3 poules, 8 enfants, 17 motos et 22 grand-mères).  Après 1h30 de trajet sur les routes tortueuses à vérifier la présence des valises sur le toit (en passant le bras par la fenêtre) nous avons finalement été chaleureusement  accueillies par la charmante Sharmila. Bien evidemment un Dal Bhat tout chaud nous attendait sur la table. Cela constitue l’alimentation et le plat traditionnel des Népalais, nous y consacrerons prochainement un article. 


Duhlikhel

Nous avons fait la connaissance d’étudiants (médecins, dentistes) venant de toute l’Europe (Allemagne, Autriche, Norvège) qui logent chez Sharmila et qui travaillent également au Dhulikhel Hospital. Parmi eux nous avont retrouvé Anouck et Géraldine, deux étudiantes infirmères de l’HESAV.
Puis, après avoir dormi quelques heures sur des sièges d’avion, nous pouvons enfin passer une bonne nuit de sommeil…avant d’aller attaquer notre première journée de travail !



PS: ça fait déjà trois jours qu'on aimerait poster cet article, mais le Wi-Fi n'est pas fantastique! ;-)