jeudi 31 octobre 2013

Dernières semaines de stage

Par manque de temps nous n'avons pas pu écrire un article pour toutes les semaines restantes mais nous allons brièvement vous expliquer la fin de notre stage.

Noura:
Je me suis retrouvée à nouveau une semaine en NICU (néonat) puis pour la dernière semaine dans l'hôpital je suis retournée en salle d'accouchement. J'ai eu du plaisir à collaborer avec une népalaise qui revenait de ses trois ans d'étude de sage-femme en Autriche. Il était intéressant de l'entendre me dire qu'il était difficile de se réintégrer dans la culture népalaise après avoir baigné dans la culture européenne. 

Sophie:
J'ai passé une semaine en salle d'accouchement qui était malheureusement une semaine très calme au niveau des naissances. Mais toutefois intéressante au niveau de la prise en charge postnatale qui est fort différente de chez nous. 
J'ai gardé le meilleur pour la fin: la néonat! Cette expérience a confirmé mon choix d'accompagner les tout petits et m'a aussi fait apprécier les soins aigus que je redoutais fortement!  


Audrey:
J'ai passé une semaine en néonat avec Noura! J'étais très contente de l'avoir auprès de moi car rien que l'idée de me retrouver seule auprès de ces prématurés et bébés plutôt mal en point m'angoissait! Elle connaissait déjà bien le service et a donc bien pu m'en expliquer le fonctionnement! Je suis très contente d'avoir relevé ce challenge car je n'aurai pas l'occasion de le faire en Suisse et aussi parce que cela a confirmé que ce n'était pas forcément un domaine pour moi!


Pour la dernière semaine en hôpital je suis repartie retrouver l'équipe des urgences. Cela a été une semaine fort intéressante avec beaucoup de situations différentes: accident de bus, coupure, urgences gynéco, fractures, etc.


Prochain article sur notre semaine de santé communautaire où nous avons passé quelques jours dans des sortes de dispensaires un peu partout dans le Népal!


vendredi 25 octobre 2013

Katmandou

Sur un de nos jours de congé nous nous sommes rendues à Katmandou pour une journée qui s'annonçait magnifique! Nous avions rendez-vous à 6h à l'aéroport de Katmandou pour prendre un petit avion qui allait nous emmener voir la chaîne de l'Himalaya! Il avait plu les jours précédents, nous n'étions donc pas sûres de pouvoir quelque chose! Mais on a eu beaucoup de chance et le ciel était parfaitement découvert! On s'en est pris plein les yeux, on a vu l'Everest! Impressionnant, mais au final ce n'est qu'une "petite" pointe qui dépasse de quelques mètres les autres montagnes autour!




Après le vol et toutes ces émotions nous sommes allées déjeuner dans une restaurant près de Thamel. Puis le programme de la journée s’annoncait assez chargé : visite du « Monkey Temple », de la plus grande stupa d’Asie et de Pashupatinath, l’endroit de Katmandou où les corps sont incinérés.
Le temple des singes est comme son nom l’indique un lieu religieux où des centaines de singes sont en liberté et grimpent sur les statues de Buddha ou de Ganesh ! Ils ne sont pas du tout peureux, il est donc facile de les approcher ! Après avoir grimpé des escaliers très très raides nous sommes arrivées au sommet où se trouve un stupa qui s’apelle Swayambhunath. C’est un grand monument de couleur rouge, blanche et doré avec les yeux de Buddha peint.


Monkey Temple

Puis nous nous sommes rendues de l’autre côté de Katmandou pour visiter le plus grand stupa d’Asie. Il s’apelle Bodhnath et comme tout les monuments religieux il faut penser à les contourner dans le sens des aiguilles d’une montre !

*Anectode : d’habitude ce sont nous qui prenons des photos de tout les monuments mais aussi des gens. Cette fois-ci, c’est Audrey qui a été prise pour cible par une famille népalaise et qui a du poser avec la grand-mère, la sœur, la tante, les petits-enfants, etc. Plutôt étrange comme sensation ! *


Devant le plus grand stupa d'Asie

Pour terminer en beauté notre journée nous sommes allées visiter Pashupatinath, temple hindou le plus important et le plus grand du Népal. Il se trouve aux bord des eaux sacrées de la Bagmati, rivière dans laquelle sont jetées les cendres des défunts. C’était une visite fort enrichissante car un guide était présent.
Pashupatinath
Aux abords du temple, se trouve une sorte de maison de retraite qui accueille plus de 300 personnes âgées pauvres ou sans famille. Nous avons eu la chance d’aller visiter cet endroit qui nous a paru hors du commun. C’est une sorte d’EMS géant dans une immense cour intérieure. Les papis et les mamis se partagent des chambres et vu les cris que l’on pouvaient entendre, la cohabitation ne semble pas toujours très évidente ! C’était la petite touche infirmière de notre journée !


"EMS" népalais =)


jeudi 24 octobre 2013

Semaine 4


Noura et Sophie:
Nous avons passé notre 4ème semaine de stage en médecine pédiatrique. Ce service n’est pas comme un service de pédiatrique que l’on a habitude de voir en Suisse, c’est une immense qui contient des lits alignés où mamans et enfants dorment. Les lits étaient toujours occupés et à chaque fois qu’un enfant sortait, un nouvel était admis. Cette semaine-là, il  y avait 5 étudiantes infirmières dans le service, avec pour toutes, l’envie de pratiquer des soins. Il nous a été plutôt difficile de se faire une place dans l’équipe et autant dire que les soins techniques ne seront pas réservés. Malgré tout, nous souhaitions apporter quelque chose à ses enfants, pouvoir les accompagner dans leur rétablissement d’une manière ou d’une autre. Nous allions y passer une semaine entière alors il fallait que l’on se rende utile. Très vite, nous nous sommes mise d’accord sur le fait qu’il fallait distraire ces enfants. Certains étaient grands (12-16 ans) et pourraient se changer les idées avec une activité ludique. Nous avons pensé au dessin et au bricolage. 
Après notre toute première journée terminée, nous nous sommes rendues dans un petit shop de Dhulikhel pour le dévaliser de tout son stock de crayons, papiers de couleurs, colle etc.

Guirlande de bonhommes fabriquée par les enfants 
Le soir même, nous nous sommes mises avec l’aide d’Audrey a découper des bonhommes en carton, des habits, chapeaux, chaussures de toutes les couleurs que les enfants colleront. Ceci dans le but de faire une farandole que l’on accrochera dans la salle de jeux de la pédiatrie. Dès le lendemain matin, nous avons été étonnées de notre succès auprès des enfants. Ils ont commencé à venir timidement vers nous lorsque l’on était au chevet d’un autre enfant pour nous demander des crayons et des dessins à colorier. Petit à petit, tous nous sollicitaient pour que nous leur donnions de nouveaux dessins. Nos ateliers ont plu aux enfants, même aux plus grands, chacun semblait avoir du plaisir à penser à autre chose, ne serait-ce le temps d’un coloriage.




Un enfant de 13 ans nous a particulièrement touché, il s’appelait Binod. Il était atteint de la fièvre entérique et du syndrome de Steven Johnson, une maladie orpheline grave touchant la peau et les muqueuses. Dans le service, les enfants étaient plutôt joyeux et courraient partout, mais il y avait Binod, accompagné de son papa qui semblaient tous deux si tristes. Nous n’avons jamais vu de femme auprès de lui et ignorons s’il avait encore sa maman. Lui et son père ne parlaient pas un seul mot d’anglais. Ils nous observaient avec tout notre matériel de bricolage aller et venir entre les lits des enfants du service. Nous lui avons proposé des crayons et un cahier rempli de dessin qu’il a tout de suite accepté. Il s’est mis à colorier encore et encore et nous demandait d’accrocher ses dessins au dessus de son lit. Chaque fin de journée, il rangeait son cahier et ses trois crayons dans sa table de nuit et attendait notre retour le lendemain pour nous demander de nouveaux dessins. Même si faire des dessins et bricolages avec des enfants peut paraître une chose banale, nous sommes très satisfaites d’avoir pu apporter à ces enfants un peu de joie et de divertissement. Le regard reconnaissant des parents et celui rempli d’étoiles des enfants étaient fort. Cela nous a prouvé tout ce que l’on peut partager avec des personnes d’une culture différente et avec qui la communication verbale et quasi impossible.
Lorsque Binod a quitté le service pour rentrer à domicile, nous lui avons offert une boîte à crayon et un cahier, nous n’oublieront jamais le regard de cet enfant et de son père. 



Audrey:

Et c’est parti pour une semaine en salle d’accouchement ! Ceux qui me connaissent savent que ce n’est pas forcément ma tasse de thé ! Mais c’était l’occasion d’aller assister à des naissances, chance que je n’aurai pas en Suisse !

Autant les urgences ne me stressaient pas du tout, autant cette semaine avec des femmes enceintes et des bébés m’a fait un peu stresser !


Salle d'accouchement (oui les lits sont proches)

Première journée, j’arrive, je me présente, j’aide les infirmières à faire des lits et je me rends dans la fameuse chambre n° 9. (oui, vous savez celle où toutes les femmes crient !) Une horde de 15 étudiantes infirmières népalaises se trouve dans la chambre : elles écoutent les battements de cœur du fœtus, elles comptent les contractions, préparent les perfusions. Tout ça sous l’œil attentif d’une praticienne formatrice. Je ne sais pas trop où me mettre, ni quoi faire. Je croise alors le regard d’une jeune fille d’à peine 18 ans qui se tord de douleurs et qui crie à faire trembler les murs. Je m’approche d’elle et là elle s’agrippe à mon bras et ne me lâche plus ! Je suis restée auprès d’elle plus de deux heures et j’avais l’impression d’avoir des contractions dans mes bras tellement elle les tenaient fort ! Chaque 30 minutes on venait contrôler la dilatation du col et les battements du fœtus. A un certain moment, j’avais l’impression que la jeune fille poussait pendant ces contractions je lui ai donc demandé en népali « goni ? »  (pas sûre que ça s’écrive comme ça) et elle me fait un signe de la tête indiquant que oui. Je soulève le drap, regarde entre ses jambes et là j’ai vu la tête du bébé ! J’ai du crier un truc du genre « the baby is here ». A peine ces mots prononcés, je me suis retrouvée en salle d’accouchement. Mais il aura fallu attendre près de 2h pour voir ce petit garçon naître! Et je vous avoue que j’ai versé ma petite larme quand j’ai vu mon premier bébé naître !
Lit n°3



Lit pour les bébés








Je ne vais pas vous raconter chacun de mes accouchements, car sur ma semaine j’en ai eu plus de 10, dont 5 le dernier jour et 3 pratiquement en même temps. Pendant que la première poussait la seconde arrivait en urgence. Pendant que la première finissait de pousser et se faisait recoudre, la seconde poussait et la troisième arrivait. Pendant que la première buvait son thé, la seconde se faisait recoudre en face de la première (qui buvait son thé) et la troisième donnait naissance à son bébé. Vous avez suivi?Tout me paraissait surréel !
Je suis vraiment super contente d’avoir passé ma semaine là-bas et d’avoir pouponné ces petits bébés ! 



mardi 22 octobre 2013

Semaine 3

Toujours avec un peu de retard mais toujours autant de motivation voici l'article sur notre 3ème semaine de stage.
Noura était en NICU (c'est à dire la néonat) Sophie s'est retrouvée en PICU (les soins intensifs pédiatriques) et Audrey a pu se rendre aux urgences. Sophie et Noura voulaient rajouter quelques informations par rapport à leur semaine passée aux urgences.


Sophie + Noura (suite urgences):
Nous avons effectué notre deuxième semaine de stage aux urgences. Ce fut une semaine riche en émotions et en partages. Nous sommes contentes de l'avoir passées ensemble car nous avons vraiment pu nous soutenir mutuellement et reparler de certains moments particulièrement forts. Parmi les instants qui ont marqué cette semaine nous avons reçu une femme enceinte qui est arrivée en ayant déjà commencé le travail dans l'ambulance, résultat : une petite fille est née par le siège sur un brancard en fer au milieu des urgences. Nous avons eu plusieurs cas étranges de troubles psychiatriques qui se sont présentés. De jeunes personnes arrivant avec des mouvements et hurlement incontrôlés ou au contraire complètement paralysées, nous avons eu comme explication que ceci était sûrement un trouble de la conversion, un trouble psychiatrique inconscient survenant chez les jeunes et étant très souvent un "appel au secours". Autant vous dire que c'était très impressionnant à voir et les proches nous ont particulièrement touchés tant ils s'impliquaient dans les soins tout en étant si impuissants. À la fin de cette semaine, nous avons assisté l'équipe durant la réanimation cardiaque d'un enfant de 5 mois qui n'a malheureusement pas survécu. Nous n'entrerons pas dans les détails mais nous avons particulièrement été choquées de cet épisode et n'avons pas reçu de soutien de la part de l'équipe. Malheureusement pour les soignants, le décès d'un enfant doit certainement être courant dans un service tel que les urgences. D'autant plus qu'ici, les népalais n'ont pas du tout la même approche que nous concernant la mort. C'est pourquoi, nous ne jugeons pas les soignants mais nous exprimons simplement notre ressenti. Cette semaine nous a vraiment montré l'importance de partager et de mettre des mots sur ce que nous vivons en stage. Si l'équipe n'est pas toujours disponible, heureusement il y a toujours l'oreille d'une amie ou d'une maman pour se confier...

Audrey:
Je pense que Sophie vous a déjà bien expliqué le fonctionnement des urgences je ne vais donc pas écrire une tartine sur le sujet! Mais c'est vrai que je garde un souvenir assez marquant de cette semaine. J'y ai vu des choses qui relèvent vraiment de l'urgence: accident de la route, fractures, brûlure aux 2ème et 3ème degrés, etc. et grâce à l'équipe absolument géniale j'ai pu être au coeur de cette action! Il y avait comme partout, des journées chargées où trois patients devaient se partager un même lit et d'autres où il n'y avait strictement rien à faire et où les proches des quelques patients présents dormaient sur les autres lits!
Au-delà du stress de l'urgence et des situations difficiles à vivre, il y avait juste des moments qui me donnaient l'impression d'être dans un autre monde! Par exemple, une jeune femme enceinte venait pour une consultation gynécologique en urgences suite à des saignements. Nous l'installons dans la petite salle prévue pour ce genre de consultations, le médecin enfile ces gants stériles et prend un spéculum pour l'examen physique. En plein milieu de l'examen, la femme de ménage des urgences entre dans la petite salle s'appuie sur sa panosse et regarde avec nous le déroulement de l'examen! 
Ou alors lorsque deux accidentés de la route arrivent aux urgences tout les proches de tout les patients se rassemblent et tout le monde vient voir ce qui se passe! 
Bref c'est ce genre de petits moments qui me faisaient sourire intérieurement car je ne pouvais pas m'empêcher de comparer avec la Suisse et je me disais que ne pourrait jamais arriver chez nous!

Ma semaine a été écourtée par quelques jours de fièvre et de maux de tête mais j'y retourne dans deux semaines et je me réjouis vraiment de ce que je vais pouvoir y voir et y faire!

Noura:
Pour ma 3ème semaine de stage au Dhulikhel Hospital je suis dans le département de médecine pédiatrique mais dans le service des soins intensifs de néonat. J'adore les bébés et aime tout particulièrement travailler avec les tout petits, les nouveaux-nés. Cependant, j'appréhendais ma semaine, je ne savais pas quel type de problématique aurait les bébés en néonat au Népal. Je me suis dit: "lance toi et tu verras bien!"
C'est ce que j'ai fait, de toute façon je n'avais pas tellement le choix j'ai envie de dire...
C'est le premier service dans lequel on me voit arriver car c'est une petite chambre avec 10 petits lits et seulement deux infirmières. Chaque jours, je choisissais une des deux infirmières et l'assistait pour la journée. Le premier jour, j'ai bien observé leurs pratiques (donner le bain, donner à manger, les médicaments, etc.) afin de bien les assimiler. Car j'avais compris que dans ce service j'allais être utile et pouvoir aider. Les bébés étaient pour la plupart tout, tout, tout, tout petits. Déjà qu'au Népal ils sont déjà plus petits, de par la taille de leurs parents, mais en plus ils sont pour la majorité prématurés.

* Anecdote: les lits des bébés ont une lumière chauffante placée bien au-dessus de la tête de tout le monde, mais parfaitement à la hauteur de la mienne afin que je me la tape très régulièrement! C'est quelque chose qui les faisaient beaucoup rire en tout cas! *

Préparation du lait
Certains des bébés n'étaient pas assez matures et devaient être sous surveillance, d'autres avaient des problèmes respiratoires, cardiaques et bien d'autres choses encore. Ce sont des enfants très fragiles, il faut donc toujours veiller à ce qu'ils soient bien. Je prenais toujours bien connaissance du dossier avant de prendre des responsabilités.

J'ai donné des bains, je leur ai donné du lait, je l'ai ai calmé lorsqu'ils pleuraient. Car les parents, à part regarder leur bébé par la vitre, ils ne peuvent pas avoir de contact avec leur enfant. J'ai aussi averti le personnel soignant quand j'ai constaté qu'un petit bout n'allait pas bien; malheureusement  une fois ça n'a pas suffit! J'ai vécu deux décès cette semaine-là. Ca n'a pas été facile à gérer, de plus que la barrière de la langue ne me permettait pas toujours de comprendre le comment du pourquoi! Certes, parfois, certains décèdent. Mais heureusement, bien souvent les enfants peuvent être sauvés!
Au final, une semaine pleine d'émotions mais surtout une très belle expérience!!!

Sophie:

Après notre semaine aux urgences, j’ai passé ma semaine dans l’unité des soins intensifs pédiatrique. C’est une très petite unité qui compte seulement deux lits et une seule infirmière y travaille. Il y a des enfants âgés de 0 à 18 ans. Durant cette semaine, je me suis occupée de deux enfants (une fille de 6 mois et un petit garçon d’un mois), tous deux souffraient d’infection au système respiratoire. Le garçon était intubé et donc endormi, c’était très impressionnant de voir ce petit corps inerte relié à des dizaines de tuyaux.
Sophie prête pour une journée en NICU

J’ai eu la chance d’accompagner ces deux enfants dans une évolution plutôt positive de leur état de santé. La petite a été transférée dans le service de médecine pour des suites de soins et j’ai assisté à l’extubation et le réveil du petit garçon, qui se remet gentiment. Lorsqu’il était encore intubé, ses parents ne pouvaient pas être à ses côtés, ils passaient leurs journées à l’observer derrière la vitre. C’était dur de voir un si petit bout, dans un si grand lit, sans aucun contact avec ses parents. Au début, la maman m’observait lorsque j’étais auprès de son fils, elle avait très peu d’expression dans le visage. Petit à petit, elle m’adressait un sourire et des petits signes de la main. Ma semaine terminée, il allait être transféré en médecine lui aussi. Malheureusement il a dû retourner aux soins intensifs. Je passe régulièrement le voir derrière la vitre, mon petit Kamal qui se bat comme un chef, accompagné de ses parents qui m’adressent à chaque fois un magnifique sourire. 

vendredi 18 octobre 2013

En route pour Chitwan

Nous avons eu congé vendredi pour cause de fête nationale (Dasain). C'est un peu l'équivalent de Noël chez nous: tout le monde se rend dans sa famille et s'achète de nouveaux habits! Partout on voit d'immenses balançoires qui sont construites spécialement pour cette occasion!
Tout ça pour dire que nous avions enfin un week-end de trois jours. Nous nous sommes donc organisées un petit voyage de trois jours entre filles à l'autre bout du Népal! 
Vendredi matin, 5h30 nous avons pris la loooongue route en direction de Chitwan et après une pause déjeuner à 9h (où nous avons mangé des patates grillées, des nouilles aux légumes et du dhalbat), 3 pauses pipi nous sommes enfin arrivées à destination!

Coucher de soleil depuis la terrasse de l'hôtel

L'hôtel dans lequel nous logions était rempli de touristes et on a presque pensé "Oh mon Dieu, des gens blancs partout!" C'est vrai qu'à Dhulikhel on est un peu comme à la maison, les gens dans la rue nous connaissent et nous disent bonjour et après un mois on a du croiser au maximum 10 touristes! Le contraste a donc été saisissant! ;-)


Centre d'élevage des éléphants

Au programme de ce superbe week-end:

    - Visite du centre d'élevage des éléphants
    - Canoe sur la rivière
    - Marche dans la jungle
    - Safari en jeep
    - Baignade avec les éléphants
    - Safari à dos d'éléphants

Canoe 

Sophie, Anouck et Géraldine

Autant vous dire qu'il y a pire comme moment! Le bilan de ce petit week-end est plus que positif. Avec la chaleur et l'humidité on avait plutôt l'impression d'être en Afrique! Et c'est assez impressionnant de se trouver au milieu de cette jungle avec palmiers, bananiers et hautes herbes et de voir au loin des sommets de plus de 6000 mètres d'altitude! En plus, on a vraiment eu beaucoup de chance parce que sur les deux safaris qu'on a fait on a pu voir 4 rhinocéros à moins de 15 mètres! Autant dire que c'est ce qui s'appelle avoir beaucoup de chance, car à cette période de l'année les herbes sont tellement hautes qu'il est vraiment difficile d'en croiser! 


Rhino lors du safari en jeep!

Rhino lors du safari à dos d'éléphant!

Ce week-end prolongé et chargé nous a malgré tout permis de bien nous reposer et de prendre un peu de temps pour nous! Le fait d'être dans un endroit avec des paysages totalement différent nous a vraiment donné la sensation d'être quelques jours en vacances!